Comment des grandes entreprises préfigurent un monde de diversité en ignorant les querelles philosophiques.
La notion d'Universalisme est récemment utilisée pour s'opposer à la défense d'intérêts de groupes sociaux subissant une hiérarchie sociale (femmes, personnes non blanches, homosexuels…).
Défendre une pensée définissant les rapports sociaux sur base de privilèges expose à des qualificatifs comme « woke », « misandre » ou « islamo-gauchiste » comme si l'universalisme permettait de gommer les rapports de force par l'usage de termes génériques.
Ignorant cette opposition idéologique, de nombreuses entreprises internationales voire mondiales se sont lancées dans des projets « D&I », « Diversity & Inclusion ». Voire « DEI », « Diversity Equity Inclusion ». Les questions sont alors posées de façon plus pragmatique afin de faire disparaître les biais de genre, les différences salariales, le sexisme. C'est-à-dire en tenant compte de l'existence de groupes privilégiés et d'autres subissant des stéréotypes.
Or, ces questions ne peuvent être posées que dans un cadre théorique faisant appel aux systèmes complexes : émergence, catalyseurs, autopoïèse, boucles rétroactives…
C'est la perspective ici proposée afin de permettre la réconciliation de l'universalisme dans un sens mieux défini et du travail intersectionnel pour faire disparaître les inégalités.